Seuls

Aujourd'hui, point de jeu de la semaine, j'ai été malade tout le week-end et je n'ai pas pu organiser de partie avec les filles, mais promis, la semaine prochaine nous aurons un petit jeu à présenter ! 



Et quitte à changer, je vais me livrer un peu plus, dans un billet un peu moins arc en ciel à paillettes dorées que d'habitude, mais qui fait aussi partie de la vraie vie. Et oui ! Malgré toute la bienveillance, joie de vivre et optimisme que nous mettons dans nos vies, ce n'est pas toujours rose et je vous mentirez si je vous disais le contraire...
Avec PapaPois, en venant habiter à Montpellier, nous savions que nous serions seuls... Pas de famille, pas d'amis, pas de connaissances. Nous savions que nous devrions tout recommencer à zéro, et que sans choisir nos villes d'origine comme destination, nous n'aurions pas vraiment d'aide. Nous y étions prêts, nous sommes indépendants depuis bien longtemps, et après avoir survécu à Paris et sa régions, nous nous pensions prêts à tout. Mais voyez vous, ce n'est pas la même chose de savoir que nous allions devoir (continuer à) nous débrouiller seuls et de le vivre au quotidien.



Je me souviens des nuits sans sommeil (plus de 4 ans), de la période où on ne voyait PapaPois que 48 heures par semaines (et encore il était tellement épuisé que le lit le voyait plus que nous...) - en plein déménagement s'il vous plait, celle où je ne voyais pas les filles entre 2 aller retour à Paris (voire bien plus loin), des anniversaires passés et organisés seuls, bref, des petits et grand moments loin de tout le monde. Et pourtant... on n'est pas partis à l'autre bout du monde !

Je ne parle pas des grèves de cantine, de la nounou en arrêt maladie des rendez vous chez l'ophtalmo, l'orthodontiste, l'orthoptiste, l'allergologue... j'en passe et des meilleurs (tiens d'ailleurs, il faudrait que je prenne rendez vous chez l'orthophoniste, mais cette perspective m'épuise d'avance...), bref des petits et gros bobos de la vie quoi. Toutes les périodes pendants lesquelles on aurait pu avoir de l'aide et pendant lesquelles nous n'en n'avons pas eu,alors que tout le monde connaissait très bien la situation.
Et je dois vous dire que certains jours, ça me reste un peu coincé au fond de la gorge...



Alors je le sais, je ne suis pas la seule. D'ailleurs, mes copines ici sont grosso modo dans la même situation on a crée une sorte de fan club sans s'en rendre vraiment compte ^^ Le club des mamans qui se débrouillent toutes seules avec leurs marmots (enfin avec un peu d'aide de nos conjoints, ouf !). Heureusement on est solidaires, on se plaint ensemble comme des petites vieilles sur les bancs du parc en comparant nos situations !

Mais je sais aussi qu'il y a des situations bien différentes. Des grand parents super impliqués dans la vie de leurs petits enfants, et qui n'hésitent pas à braver les km, envoyer des colis de fringues ou de nourriture "du pays", prendre les petits enfants le week-end régulièrement, voire même certaine soirées pour libérer du temps aux parents (leurs enfants quoi...) ! Ça a un coté un peu idyllique ^^ Mais "en vrai", je ne sais pas si ce type de situation est mieux ou moins bien. Peut être est-ce un peu envahissant ? Peut être carrément soulageant? Peut être y prend on l'habitude sans vraiment s'en rendre compte de l'aide apportée? Bref, je pourrai parler de ce sujet pendant des heures, mon avis n'est pas vraiment défini sur la question.



Je dois dire que j'ai longtemps été jalouse, voir très jalouse de l'aide reçue par certains, mais ça c'était avant, (et c'est bien pour cela que j'arrive à m'exprimer enfin sur le sujet !). Je ne reproche rien à personne, je me pose surtout beaucoup de questions de la façon dont je m'imagine présente dans la vie de mes enfants et de mes petits enfants si j'en ai un jour.
Serais-je disponible pour eux ? (bon avec mes années de CP, je risque de l’être à 70 ans !!) Voudront ils de mon aide ? Pourrais-je tous les aider ? Autant les uns que les autres ? J'ai assez bon espoir que ces années passées ensemble nous rapprochent suffisamment pour qu'ils sachent qu'ils pourront me demander de leur décrocher la lune et que je le tenterai. J'ai une de mes anciennes collègues (A, si tu passes par là <3) qui a fait ce type de choix et qui est super proche de ses jeunes adultes... J'espère suivre son chemin de tout mon cœur ! Mais si je n'y arrive pas et que je me laisse bouffer par la vie ? Bref, comme toujours, le temps qui avance me fait prendre conscience de plein de choses pour lesquelles je ne me posais pas de questions auparavant, et j'ai envie de dire... c'est tant mieux, non ?

A très vite pour un article surement moins décousu !

1 commentaire

Kokeshi a dit…


... c'est vrai que ce n'est pas toujours évident... on a tendance à voir l'herbe plus verte chez le autres, pourtant souvent ce n'est qu'illusion... il n'existe sans doute pas de 'rands-parents parfaits', la distance géographique est souvent un frein pour tisser des liens entres les générations, il y a des périodes de manque, mais tant que les enfants poussent bien et que vous vous sentez bien là où vous êtes, c'est l'Essentiel !
Quand au fait d'être grand-parent à notre tour, on fera comme beaucoup, de notre mieux en fonction de nos possibilités je pense ^_^